Migrations autour des agro-industries et évolution socio-spatiale des sociétés paysannes locales dans le Cameroun central

VIIIemes Rencontres internationales du Réseau Inter-Universitaire de l’Economie Sociale et Solidaire, Barcelone : Espagne (2008)

Resumen :

Les migrations vers le bassin sucrier Mbandjock-Nkoteng débutent en 1963 avec la création d’uneindustrie sucrière dans la vallée du fleuve Sanaga apparemment vide d’hommes à une centaine de kilomètres de Yaoundé la capitale. Cette activité dévoreuse de main d’oeuvre déclenchera le déplacement d’une importante masse de populations à travers le territoire national particulièrement celle de la région septentrionale. Les migrants vont favoriser le développement de nouvelles activités et de nouveaux savoirfaire dans la région; la vie des hommes et les structures agraires locales sont modifiées. Grâce à leur présence, l’économie monétaire va se répandre dans cette région autrefois déshéritée et oubliée. Ils sont un puissant soutien au micro développement démographique, économique, politique et social local. Toutefois, la faible implication des populations autochtones dans la gestion des mutations créées va réveiller quelques revendications identitaires mais sans véritable incidence sur la sécurité sociale, politique et économique de la région et nécessitant l’intervention de l’Etat central.