La société coopérative et le monde du travail

Chapitre du livre Le droit des coopératives en Afrique : réflexions sur l’Acte uniforme de l’OHADA

Geneviève Brémond-Sarr, novembre 2021

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Résumé :

Les économies des États parties de l’OHADA reposent en grande partie sur le secteur informel. Il contribue au Sénégal à hauteur de 39,8 % de la production nationale hors la production agricole. Les chiffres en terme d’emploi sont quasiment inexistants, mais une bonne partie de la population active travaille dans le secteur informel soit en tant qu’indépendant soit en qualité de salarié. Ce secteur est caractérisé par une grande pauvreté et une grande précarité. Les acteurs qui partagent les mêmes problématiques auraient tout avantage à se regrouper. L’utilisation de la forme juridique du GIE pour tenter des regroupements facilite l’accès aux financements. Cependant, les opérateurs rencontrent bien des difficultés pour avoir un niveau de vie décent ainsi que l’accès aux services de santé de base. Pourtant, les mécanismes promus par la coopérative peuvent permettre de développer l’activité économique de ces acteurs tout en favorisant l’accès aux services de santé.Le secteur informel est un acteur à part entière de l’économie des États parties, qu’il faut accompagner afin de lui permettre d’opérer sa mutation. L’étendue des possibilités de la coopérative, notamment plurisectorielle, peut permettre l’accompagnement de ce changement.