Les AMAP, un nouveau vecteur de cohésion sociale et de développement territorial solidaire ?

Christel Marquat, Arnaud DIEMER, 2013

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Résumé :

Le développement durable s’appuie sur 27 grands principes établis à Rio. De ces grands principes, certains concernent le territoire et intéressent les initiatives citoyennes à cette échelle: ce sont les principes de participation, de solidarité, de précaution et de responsabilité. Le domaine alimentaire est un lieu privilégié d’articulation entre l’environnement, la culture identitaire (territorial) et le social. Il touche à l’intime ; à la sphère privée, au plaisir, à la convivialité mais aussi à l’éducation étant à la croisée de la santé et de l’environnement

Les initiatives citoyennes ont très tôt pris en main ce domaine clé sous la forme des Teikei au japon et des CSA aux états unis dans les années 60. Parmi l’ensemble des circuits courts existants, les AMAP depuis 2001 en France s’inspirent directement de ces mouvements de partenariat solidaire autour de l’alimentation. En effet, contrairement à un marché ou à un point de vente directe, les AMAP(s) sont fondées sur un principe de confiance, de réciprocité entre producteurs et consommateurs et de solidarité et participation vis à vis du producteur. Pour exister, les grands principes du Développement Durable doivent s’ancrer dans une pratique, se confronter au réel, évoluer. Teikei et CSA avaient et ont encore pour les teikei du moins, des ambitions solidaires pour donner accès à une alimentation de qualité au plus grand nombre et de responsabilité en participant au maintien des exploitations sur le territoire.

Au-delà des valeurs partagées (présentes dans la charte) avec ces modèles initiaux, les AMAP s’inscrivent-elles dans cette dynamique?

Sources :

inra.fr